Propagande de guerre
Il n’est un secret pour personne que les USA veulent la guerre avec l’Iran et que celle-ci aurait probablement déjà été déclenchée si les troupes américaines n’étaient pas enlisées en Irak et si Israël n’avait pas raté sa guerre au Liban. Mais ce n’est probablement que partie remise.
Dans l’attente, les spécialistes de la désinformation commencent déjà à préparer les étapes qui devraient amener les opinions publiques internationales à accepter cette nouvelle guerre.
Les méthodes et les axes de travail sont sensiblement les mêmes que ceux qui ont été utilisés tant pour la guerre en Yougoslavie que pour les deux guerres du Golfe.
1. L’exagération de la menace
Certains médias et politiciens présentent déjà l’Iran comme un danger nucléaire « clair et immédiat ». Or, tous les spécialistes reconnaissent que le programme iranien de développement de l’énergie nucléaire prendra encore des années. Et que, même celui-ci au point, cela prendrait encore quelques années pour développer l’arme atomique.
D’autre part, on veut pousser les Européens à marquer plus précisément leur solidarité atlantiste en nous annonçant également que les Israéliens et les Américains ne sont pas les seuls visés et que les villes européennes sont aussi des cibles prévues par l’Iran, décidé à se battre contre « l’ensemble des croisés ». A noter que rien de concret ne permet de confirmer cette stratégie et que d’ailleurs, le terme de croisé n’a jamais fait partie de la rhétorique iranienne et n’est reprise que par les groupes proches de Al Quaida.
2. Essayer de démontrer des liens avec le terrorisme
Les Américains essaient par tous les moyens de démontrer les liens de l’Iran avec des groupes terroristes. Les amalgames de tous types sont faits mais jusque maintenant, aucun lien n’a pu être fait avec la nébuleuse Al Quaida (qui est sunnite et farouchement opposé au courant chiite, majoritaire en Iran). Certains ont bien régulièrement rappelé les liens de l’Iran avec le Herzbollah mais sans grand effet puisque même dans la communauté internationale, l’image du Herzbollah n’est pas celui d’un groupe terroriste. Un autre argument répété sans cesse sont les activités présumées de l’Iran en Irak. Mais vu que l’armée américaine est perçue, par beaucoup, comme une troupe d’occupation : le message n’a que peu d’impact.
3. Rappel de la terreur exercée par le régime
La nature islamique du régime iranien permet aux agents de propagande américain de surfer sur tous les fantasmes liés à ce type de gouvernement. Et ce qui semble devoir être respecté comme coutume chez l’allié saoudien, doit être violemment dénoncé en Iran comme une atteinte aux droits des femmes, des homosexuels, etc…
Au besoin, on lance des pétitions bidons pour dénoncer des crimes répressifs inventés de toute pièces. Un exemple récent existe avec l’histoire inventée d’une lapidation prévue pour fin juin en Iran et que le site Internet www.michelcollon.info (Michel Collon est un spécialiste reconnu sur les manœuvres de propagande en géopolitique) a dénoncé comme mensonge éhonté.
4. L’utilisation de groupes criminels ou terroristes
Comme en Irak,
5. La recherche du prétexte
Il ne faudrait pas s’étonner que lors d’un prochain attentat spectaculaire, on retrouve par miracle des preuves accablantes de l’implication de l’Iran. Au minimum, on affirmera son implication sans montrer de preuves. Et le battage médiatique fera la suite…
Bref, méfiez-vous de ce que vous allez voir et entendre sur l’Iran dans les mois qui viennent. Tout cela n’a qu’un seul but : justifier la prochaine guerre américaine et, si possible, y impliquer des soldats européens.
Or quoi qu’on puisse penser du régime iranien (et nous n’en pensons évidemment guère de bien), il est pour nous hors de question qu’un soldat européen aille mourir à Téhéran pour encore faire augmenter les chiffres d’affaires des société Halliburton, etc…